Les trois fils de Philippe le Bel, Louis X le Hutin (1314 - 1316), Philippe V (1316 - 1322), Charles IV (1322 - 1328) lui succédèrent.
Louis X le Hutin abolit le servage dans ses domaines.Beaucoup de Serfs étaient devenus libres par l'établissement des Communes; mais il en restait encore un grand nombre dans les campagnes.
Louis X affranchit tous ceux qui habitaient ses domaines, il leur donna l'autorisation d'acheter leur liberté. Le roi agit ainsi pour se procurer de l'argent; mais, dans l'ordonnance, il mit cette belle parole: " Selon le droit de nature, chacun doit naître libre."
Louis X ne laissa qu'une fille: celle-ci devait-elle hériter de la couronne ? C'est la première fois que le cas se présentait depuis l'avénement des Capétiens.
Les légistes prétendirent que la loi salique, c'est-à-dire la veille loi des Francs Saliens, interdisait aux femme de régner, et les Etats Généraux donnèrent la couronne à Philippe V, le second fils de Philippe le Bel. Philippe V, pendant son court règne, fit faire de nouveaux progrès à l'autorité royale.
Comme il mourut sans laisser d'enfant mâle, son frère Charles IV, lui succéda.
Charles IV ne laissant pas non plus de fils, la couronne revint à Philippe de Valois, fils d'un des frères de Philippe le Bel. Ainsi s'éteignirent les Capétiens direct, c'est-à-dire ceux qui se sont succédé de père en fils en 1328.
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Philippe IV le Bel
Philippe III le Hardi, eut pour successeur son fils Philippe IV, dit le Bel, qui agrandit le domaine et accrut considérablement l'autorité royale. Son règne est un des plus importants du moyen âge. Le roi d'Angleterre possédait toujours l'Aquitaine. Philippe le Bel fait prononcer par le parlement la confiscation de ce duché.Il attaque le comte de Flandre, allié des Anglais, le bat et garde la comté; mais les Flamands se révolte, et commandés par un tisserand, battent et tue à Courtrai en 1302 le cousin du roi, Robert d'Artois. Cette bataille fut perdue surtout à cause de la présomption des chevaliers, qui, méprisant les gens des Communes de Flandre, les attaquèrent sans ordre et sans précaution.
Philippe le Bel prit sa revanche à Mons-en-Puelle en 1304, mais il ne garda pourtant que la partie de la Flandre ou l'on parlait le Français, et il rendit une partie de l'Aquitaine au roi d'Angleterre. Un des plus grands événements du règne de Philippe le Bel fut sa lutte contre la Papauté. Au moyen âge, les Papes ne se contentaient pas de gouverner l'église; ils prétendaient que le pouvoir temporel, c'est-à-dire le pouvoir des rois, devait être soumis au pouvoir spirituel, c'est-à-dire à celui des Papes. Ils s'attribuaient le droit de juger et déposer les rois. D'autre part, les Papes percevaient des revenus sur les fiefs ecclésiastique et ils avaient partout des collecteurs chargés de lever cet argent. Lorsque les rois devinrent plus puissants, ils voulurent être seuls maîtres dans leurs royaumes: alors commença la lutte entre l'église et les rois. Comme la royauté Française fut forte avant les autre, c'est elle qui, la première, réussit dans cette lutte. Philippe le Bel mit des impôts sur l'église: le Pape Boniface VIII défendit de les payer. Boniface créa un évêché en France pour un de ses légats, qui se mit en hostilité contre le roi: Philippe fit arrêter le légat. Aussitôt le Pape lance une bulle menaçante; le roi la fait brûler. Philippe le Bel emploie même la perfidie: pour exciter l'opinion publique contre le Pape, il publie des copies falsifiées de cette bulle, ou il prêtait au Pape des paroles odieuses. Le roi voulant avoir l'appui de la nation, convoque en 1302 les barons, les prélats et les députés des Communes. Ce furent les premiers Etats Généraux, ainsi nommés parce que les trois états, l'état de noblesse, l'état de clergé, l'état de bourgeoisie y étaient rassemblés. La bourgeoisie s'appelait aussi troisième état ou tiers état. Les Etats Généraux donnèrent raison au roi. Le Pape réunit à Rome un concile, ou il renouvela se déclarations sur les droits de la papauté; il menaça Philippe de l'excommunier, même de le déposer. Philippe envoya un de ses légistes, Nogaret, et une armée arrêter le Pape dans Anagni, près de Rome. Nogaret abreuva Boniface d'humiliations, mais il n'obtint rien de l'énergique vieillard, qui mourut peu de jours après avoir reçu cet affront. Benoît XI, qui succéda à Boniface VIII, mourut après sept mois de pontificat. Le roi Philippe favorisa l'élection de Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux, qui prit le nom de Clément V. Au lieu de se rendre à Rome. Clément V s'établit à Avignon. La papauté se mettait ainsi sous la main des rois de France en 1305.
Le nouveau Pape montra bientôt sa docilité; a la demande du roi Philippe le Bel, il supprima l'ordre des Templiers. Cet ordre militaire avait des bien considérables: sa puissance inquiétait le roi et ses biens le tentaient. Les Templiers avaient d'ailleurs très mauvaise réputation; on les accusait d'avoir perdu la pureté de la foi et d'être souillés de vices.
Philippe le Bel les fit arrêter tous le même jour, puis juger par des tribunaux ecclésiastique.
On les força par la torture à se reconnaître coupables des crimes qu'on leur imputait; quelques-uns se rétractèrent ensuite: ils furent brûlés; parmi ces malheureux le grand maître, Jacques de Molay, qui mourut héroïquement en 1314. Philippe le Bel a beaucoup contribué à former l'unité Française; car il a étendu le domaine royale, et a diminué le pouvoir des seigneurs. Il a fait une guerre acharnée à la féodalité. Mais il a employé la perfidie et la violence.
Philippe le Bel prit sa revanche à Mons-en-Puelle en 1304, mais il ne garda pourtant que la partie de la Flandre ou l'on parlait le Français, et il rendit une partie de l'Aquitaine au roi d'Angleterre. Un des plus grands événements du règne de Philippe le Bel fut sa lutte contre la Papauté. Au moyen âge, les Papes ne se contentaient pas de gouverner l'église; ils prétendaient que le pouvoir temporel, c'est-à-dire le pouvoir des rois, devait être soumis au pouvoir spirituel, c'est-à-dire à celui des Papes. Ils s'attribuaient le droit de juger et déposer les rois. D'autre part, les Papes percevaient des revenus sur les fiefs ecclésiastique et ils avaient partout des collecteurs chargés de lever cet argent. Lorsque les rois devinrent plus puissants, ils voulurent être seuls maîtres dans leurs royaumes: alors commença la lutte entre l'église et les rois. Comme la royauté Française fut forte avant les autre, c'est elle qui, la première, réussit dans cette lutte. Philippe le Bel mit des impôts sur l'église: le Pape Boniface VIII défendit de les payer. Boniface créa un évêché en France pour un de ses légats, qui se mit en hostilité contre le roi: Philippe fit arrêter le légat. Aussitôt le Pape lance une bulle menaçante; le roi la fait brûler. Philippe le Bel emploie même la perfidie: pour exciter l'opinion publique contre le Pape, il publie des copies falsifiées de cette bulle, ou il prêtait au Pape des paroles odieuses. Le roi voulant avoir l'appui de la nation, convoque en 1302 les barons, les prélats et les députés des Communes. Ce furent les premiers Etats Généraux, ainsi nommés parce que les trois états, l'état de noblesse, l'état de clergé, l'état de bourgeoisie y étaient rassemblés. La bourgeoisie s'appelait aussi troisième état ou tiers état. Les Etats Généraux donnèrent raison au roi. Le Pape réunit à Rome un concile, ou il renouvela se déclarations sur les droits de la papauté; il menaça Philippe de l'excommunier, même de le déposer. Philippe envoya un de ses légistes, Nogaret, et une armée arrêter le Pape dans Anagni, près de Rome. Nogaret abreuva Boniface d'humiliations, mais il n'obtint rien de l'énergique vieillard, qui mourut peu de jours après avoir reçu cet affront. Benoît XI, qui succéda à Boniface VIII, mourut après sept mois de pontificat. Le roi Philippe favorisa l'élection de Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux, qui prit le nom de Clément V. Au lieu de se rendre à Rome. Clément V s'établit à Avignon. La papauté se mettait ainsi sous la main des rois de France en 1305.
Le nouveau Pape montra bientôt sa docilité; a la demande du roi Philippe le Bel, il supprima l'ordre des Templiers. Cet ordre militaire avait des bien considérables: sa puissance inquiétait le roi et ses biens le tentaient. Les Templiers avaient d'ailleurs très mauvaise réputation; on les accusait d'avoir perdu la pureté de la foi et d'être souillés de vices.
Philippe le Bel les fit arrêter tous le même jour, puis juger par des tribunaux ecclésiastique.
On les força par la torture à se reconnaître coupables des crimes qu'on leur imputait; quelques-uns se rétractèrent ensuite: ils furent brûlés; parmi ces malheureux le grand maître, Jacques de Molay, qui mourut héroïquement en 1314. Philippe le Bel a beaucoup contribué à former l'unité Française; car il a étendu le domaine royale, et a diminué le pouvoir des seigneurs. Il a fait une guerre acharnée à la féodalité. Mais il a employé la perfidie et la violence.
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Philippe III le Hardi
Le fils de Louis IX dit Saint Louis, Philippe III le Hardi, revint de Tunis avec le cercueil de son père et ceux de plusieurs membres de la famille royale.Il hérita du Valois, du Poitou, du comté de Toulouse et du comtat Venaissin; mais il donna au Pape le comtat Venaissin et la moitié de la ville d'Avignon. Les Capétiens n'avaient pas encore fait de grande guerre hors du royaume. Philippe III le Hardi en fit plusieurs. Une révolte avait éclaté en Italie, contre le roi Charles d'Anjou frère de Saint Louis; le roi d'Aragon avait secondé les révoltés. Philippe III le Hardi le combattit pour le punir. Il fit aussi la guerre en Castille. Ces expéditions furent faites par de grandes armées, et coutèrent fort cher. Elles montrent que la royauté Capétienne était devenue très puissante.
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Louis IX Saint Louis
Louis IX dit Saint Louis était mineur à la mort de son père Louis VIII. Les grands voulurent en profiter pour amoidrir la puissance du roi. Mais Blanche de Castille, mère de Louis IX, prit la régence malgré eux. Elle négocia fort habillement avec les révoltés; quelque-uns se soumirent: elle vainquit les autres. Blanche acheva dans le sud l'oeuvre de Louis VIII.
Raimond VII, fils de Raimond VI, comte de Toulouse, avait été rétabli par le Pape dans les domaines de son père. Il maria sa fille unique à un frère du roi, Alphonse, qui devint dans la suite comte de Toulouse. Un autre frère de Louis IX, Charles, épousa l'héritière de la Provence. Ainsi la royauté penait possession du sud de la France. Déclaré majeur en 1236, Louis IX montra un caractère pacifique; Pourtant il fut obligé de faire la guerre.
Il la fit à ses vassaux révoltés et au roi d'Angleterre, qu'il vainquit à Taillebourg et à Saintes en 1242. Louis IX était d'une ardente piété. Aussi voulut-il faire une croisade.
Le mauvais succès des croisades précédentes ne l'arrêta pas. Il n'écouta pas les sages conseils de sa mère, qui voulait le retenir, et il fit de grands préparatifs.
Louis IX pensait que le meilleur moyen de délivrer la Terre-Sainte était de conquérir d'abord l'Egypte. Il s'embarqua donc à Aigues-Mortes en 1248, et se présenta devant Damiette. Les troupe du Sultan étaient rangées sur le rivage.
A cette vue, le roi, impatient de ce mesurer avec les ennemis du Christ, se jette à la mer, et dans l'eau jusqu'au cou, l'épée à la main, marche vers le rivage. Les infidèles ne se défendent pas; ils laissent le roi entrer dans Damiette.
De Damiette, Louis IX se met en marche vers le centre de l'Egypte, il remporte la victoire de la Mansourah. Mais aussitôt après, le roi est enveloppé par les ennemis; vaincu et fait prisonnier, il paye sa rançon, puis il va en Terre-Sainte pour visiter et fortifier quelques villes qui restaient encore aux mains des Chrétins, mais qui, après son départ en 1254, tombèrent aux mains des infidèles. Pendant l'absence du roi, Blanche de Castille avait administré le royaume jusqu'en 1252, ou elle mourut. Louis IX voulut avoir avec les Anglais une paix durable. Il rendit au roi d'Angleterre, Henri III, le Périgord, le Limousin, le pays d'Agen; mais Henri III dut renoncer à ses droits sur la Normandie, la Touraine, l'Anjou, le Maine et le Poitou. Rien n'obligeait le roi de France à restituer des provinces aux Anglais, car il n'avait pas été vaincu par eux; mais il croyait que plusieurs des acquisitions faites par son père et par son grand-père n'étaient pas légitimes il voulait mettre sa conscience en paix par ces restitutions. Après qu'elles eurent été faites, il vécut en bonne intelligence avec le roi des Anglais. Le roi de France fit beaucoup d'utiles réforme; malheureusement il se décida à faire une seconde croisade. Sous les conseils de son frère Charles d'Anjou, Louis IX dirigea vers Tunis sa seconde croisade. La peste se mit dans l'armée Français, et le roi mourut en 1270.
Raimond VII, fils de Raimond VI, comte de Toulouse, avait été rétabli par le Pape dans les domaines de son père. Il maria sa fille unique à un frère du roi, Alphonse, qui devint dans la suite comte de Toulouse. Un autre frère de Louis IX, Charles, épousa l'héritière de la Provence. Ainsi la royauté penait possession du sud de la France. Déclaré majeur en 1236, Louis IX montra un caractère pacifique; Pourtant il fut obligé de faire la guerre.
Il la fit à ses vassaux révoltés et au roi d'Angleterre, qu'il vainquit à Taillebourg et à Saintes en 1242. Louis IX était d'une ardente piété. Aussi voulut-il faire une croisade.
Le mauvais succès des croisades précédentes ne l'arrêta pas. Il n'écouta pas les sages conseils de sa mère, qui voulait le retenir, et il fit de grands préparatifs.
Louis IX pensait que le meilleur moyen de délivrer la Terre-Sainte était de conquérir d'abord l'Egypte. Il s'embarqua donc à Aigues-Mortes en 1248, et se présenta devant Damiette. Les troupe du Sultan étaient rangées sur le rivage.
A cette vue, le roi, impatient de ce mesurer avec les ennemis du Christ, se jette à la mer, et dans l'eau jusqu'au cou, l'épée à la main, marche vers le rivage. Les infidèles ne se défendent pas; ils laissent le roi entrer dans Damiette.
De Damiette, Louis IX se met en marche vers le centre de l'Egypte, il remporte la victoire de la Mansourah. Mais aussitôt après, le roi est enveloppé par les ennemis; vaincu et fait prisonnier, il paye sa rançon, puis il va en Terre-Sainte pour visiter et fortifier quelques villes qui restaient encore aux mains des Chrétins, mais qui, après son départ en 1254, tombèrent aux mains des infidèles. Pendant l'absence du roi, Blanche de Castille avait administré le royaume jusqu'en 1252, ou elle mourut. Louis IX voulut avoir avec les Anglais une paix durable. Il rendit au roi d'Angleterre, Henri III, le Périgord, le Limousin, le pays d'Agen; mais Henri III dut renoncer à ses droits sur la Normandie, la Touraine, l'Anjou, le Maine et le Poitou. Rien n'obligeait le roi de France à restituer des provinces aux Anglais, car il n'avait pas été vaincu par eux; mais il croyait que plusieurs des acquisitions faites par son père et par son grand-père n'étaient pas légitimes il voulait mettre sa conscience en paix par ces restitutions. Après qu'elles eurent été faites, il vécut en bonne intelligence avec le roi des Anglais. Le roi de France fit beaucoup d'utiles réforme; malheureusement il se décida à faire une seconde croisade. Sous les conseils de son frère Charles d'Anjou, Louis IX dirigea vers Tunis sa seconde croisade. La peste se mit dans l'armée Français, et le roi mourut en 1270.
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louis IX saint louis
Louis VIII
Pendant le règne, Louis VIII (1223 - 1226), successeur de Philippe-Auguste, fut en guerre avec le roi d'Angleterre, auquel Louis VIII prit le Limousin et le Périgord; mais l'événement le plus important fut l'intervention du roi dans la croisade des Albigeois.Au treizième siècle, l'hérésie dite des Albigeois, du nom de la ville d'Albi, s'était répandue dans tout le sud de la France.
De nombreux prédicateurs allèrent la combattre: ils échouèrent tous.
A la fin, le comte de Toulouse, Raimond VI, fut excommunié par le légat pontifical, Pierre de Castelnau: le légat fut, bientôt après, assassiné par un chevalier de la cour de Raimond.
Alors le Pape fit prêcher dans le nord de la France une croisade contre le sud.
Un grand nombre de chevaliers se croisèrent. Béziers fut prise, et les croisés y firent un horrible massacre. Dans ce temps, on se croyait le droit de tuer au nom de la religion.
Un d'eux, le terrible Simon, comte de Montfort, prit pour lui la vicomté de Béziers.
Il attaqua ensuite Raimond VI, le vainquit, et devint comte de Toulouse en 1215; mais Toulouse se révolta contre Simon, qui périt en combattant dans les fossés de la ville.
Philippe-Auguste n'avait pas voulu pendre part à cette guerre: il y avait envoyé son fils Louis VIII.
Lorsque Louis VIII fut devenu roi, il se rendit dans le sud, et le fils de Simon de Montfort, Amauri, lui légua son héritage. Beaucaire, Carcassonne, Béziers devinrent des villes royales.
A partir de ce moment les rois Capétiens, déjà si puissant au nord de la France, établissent solidement leur autorité dans le sud. Louis VIII mourut au retour de cette expédition en 1226.
De nombreux prédicateurs allèrent la combattre: ils échouèrent tous.
A la fin, le comte de Toulouse, Raimond VI, fut excommunié par le légat pontifical, Pierre de Castelnau: le légat fut, bientôt après, assassiné par un chevalier de la cour de Raimond.
Alors le Pape fit prêcher dans le nord de la France une croisade contre le sud.
Un grand nombre de chevaliers se croisèrent. Béziers fut prise, et les croisés y firent un horrible massacre. Dans ce temps, on se croyait le droit de tuer au nom de la religion.
Un d'eux, le terrible Simon, comte de Montfort, prit pour lui la vicomté de Béziers.
Il attaqua ensuite Raimond VI, le vainquit, et devint comte de Toulouse en 1215; mais Toulouse se révolta contre Simon, qui périt en combattant dans les fossés de la ville.
Philippe-Auguste n'avait pas voulu pendre part à cette guerre: il y avait envoyé son fils Louis VIII.
Lorsque Louis VIII fut devenu roi, il se rendit dans le sud, et le fils de Simon de Montfort, Amauri, lui légua son héritage. Beaucaire, Carcassonne, Béziers devinrent des villes royales.
A partir de ce moment les rois Capétiens, déjà si puissant au nord de la France, établissent solidement leur autorité dans le sud. Louis VIII mourut au retour de cette expédition en 1226.
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louis VIII
Philippe II Auguste
Louis VII eut pour successeur Philippe II Auguste (1180 -1223).
Celui-ci commença par attaquer le roi d'Angleterre Henri Plantagenet, qui mourut bientôt et eut pour successeur son fils Richard Coeur de Lion.Philippe et Richard furent d'abord amis, et ils partirent ensemble pour la troisième croisade en 1190. Philippe et Richard, se brouillent avant d'arriver devant Saint-jean d'Acre.
Cette ville est pourtant prise en 1191.
Richard demeure en Palestine, ou il s'illustre par de merveilleux faits d'armes; Philippe, préoccupé des intérêts de sa couronne, revient en France.
Richard mourut peu de temps après son retour de Palestine en 1199.
Alors son frère Jean sans Terre et son neveu Arthur se disputèrent sa succession; Philippe-Auguste soutint Arthur, que Jean sans Terre fit assassiner. Le roi de France était suzerain du meurtrier: il avait le droit de le juger; il le cita devant sa cour en 1203. Jean sans Terre envoya un ambassadeur solliciter un sauf-conduit pour se rendre devant la cour: " Qu'il vienne en paix et sûreté !" dit le roi de France.
" Et qu'il s'en retourne de même, n'est-ce-pas, sire ?" répliqua l'ambassadeur.
Mais Philippe-Auguste s'écria: " Par tous les saints de France, il ne s'en retournera pas, s'il n'est pas absous !" Jean sans Terre refusa de comparaitre; il fut condamné à perdre l'Anjou, le Maine, la Touraine, le Poitou et la Normandie en 1204.
Philippe-Auguste exécuta aussitôt la sentence, et ces provinces furent réunies au domaine du roi.
L'Aquitaine seule demeura au roi d'Angleterre.
Pour se venger du roi de France, Jean sans Terre fit alliance avec l'empereur d'Allemagne, Otton, et avec les vassaux du nord de la France, mécontents des grands progrès que faisait l'autorité royale.
Les coalisés voulaient démembrer la France; mais Philippe-Auguste remporta sur Otton la grande victoire de Bouvines en 1214.
Jean sans Terre qui devait envahir la France par l'Aquitaine, fut également battu en 1215.Sous Philippe-Auguste, Paris fut embelli, pavé, ceint de murailles. Notre-Dame de Paris fut achevée,
le Louvre commencé. Il créa l'université de Paris.
Ainsi, sous le règne de Philippe-Auguste, grandirent en même temps la royauté, Paris et la France. Une fois seulement il s'humilia: le Pape Innocent III l'obligea, par l'excommunication,
à reprendre sa femme, Ingeburge du Danemark, qu'il avait répudiée sans motif.
Celui-ci commença par attaquer le roi d'Angleterre Henri Plantagenet, qui mourut bientôt et eut pour successeur son fils Richard Coeur de Lion.Philippe et Richard furent d'abord amis, et ils partirent ensemble pour la troisième croisade en 1190. Philippe et Richard, se brouillent avant d'arriver devant Saint-jean d'Acre.
Cette ville est pourtant prise en 1191.
Richard demeure en Palestine, ou il s'illustre par de merveilleux faits d'armes; Philippe, préoccupé des intérêts de sa couronne, revient en France.
Richard mourut peu de temps après son retour de Palestine en 1199.
Alors son frère Jean sans Terre et son neveu Arthur se disputèrent sa succession; Philippe-Auguste soutint Arthur, que Jean sans Terre fit assassiner. Le roi de France était suzerain du meurtrier: il avait le droit de le juger; il le cita devant sa cour en 1203. Jean sans Terre envoya un ambassadeur solliciter un sauf-conduit pour se rendre devant la cour: " Qu'il vienne en paix et sûreté !" dit le roi de France.
" Et qu'il s'en retourne de même, n'est-ce-pas, sire ?" répliqua l'ambassadeur.
Mais Philippe-Auguste s'écria: " Par tous les saints de France, il ne s'en retournera pas, s'il n'est pas absous !" Jean sans Terre refusa de comparaitre; il fut condamné à perdre l'Anjou, le Maine, la Touraine, le Poitou et la Normandie en 1204.
Philippe-Auguste exécuta aussitôt la sentence, et ces provinces furent réunies au domaine du roi.
L'Aquitaine seule demeura au roi d'Angleterre.
Pour se venger du roi de France, Jean sans Terre fit alliance avec l'empereur d'Allemagne, Otton, et avec les vassaux du nord de la France, mécontents des grands progrès que faisait l'autorité royale.
Les coalisés voulaient démembrer la France; mais Philippe-Auguste remporta sur Otton la grande victoire de Bouvines en 1214.
Jean sans Terre qui devait envahir la France par l'Aquitaine, fut également battu en 1215.Sous Philippe-Auguste, Paris fut embelli, pavé, ceint de murailles. Notre-Dame de Paris fut achevée,
le Louvre commencé. Il créa l'université de Paris.
Ainsi, sous le règne de Philippe-Auguste, grandirent en même temps la royauté, Paris et la France. Une fois seulement il s'humilia: le Pape Innocent III l'obligea, par l'excommunication,
à reprendre sa femme, Ingeburge du Danemark, qu'il avait répudiée sans motif.
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philippe II auguste
Louis VII
Sous Louis VII (1137 -1180), fils de Louis VI dit le Gros, l'autorité royale fit peu de progrès, malgré l'habileté de Suger, qui demeura le conseiller du fils, comme il avait été celui du père.Dans une guerre contre le comte de Champagne, Louis VII ayant mis le feu à la ville de Vitry, treize cents personnes périrent dans l'incendie; le roi, tourmenté par le remords, fit le voeux d'aller en Terre-Sainte.
Aussitôt l'empereur d'Allemagne Conrad, et Louis VII se rendirent en palestine pour faire
la seconde croisade; tous les deux perdirent la plus grande partie de leur armée.
Louis VII avait épousé Eléonore d'Aquitaine, héritière de l'Aquitaine, de la Gascogne et du
Poitou; mais les deux époux se brouillèrent, et le mariage fut annulé par l'église. Eléonore épousa Henri Plantagenet, comte d'Anjou, duc de Normandie, et qui, bientôt après, devint roi d'Angleterre. Henri acquit par ce mariage l'Aquitaine, la Gascogne, et le Poitou: il se trouva maitre de toute la partie occidentale de la France, et beaucoup plus puissant que le roi Louis VII, son suzerain.
A partir de ce moment, les rois de France et les rois d'Angleterre sont en guerre, presque sans interruption, pendant trois cents ans.
Aussitôt l'empereur d'Allemagne Conrad, et Louis VII se rendirent en palestine pour faire
la seconde croisade; tous les deux perdirent la plus grande partie de leur armée.
Louis VII avait épousé Eléonore d'Aquitaine, héritière de l'Aquitaine, de la Gascogne et du
Poitou; mais les deux époux se brouillèrent, et le mariage fut annulé par l'église. Eléonore épousa Henri Plantagenet, comte d'Anjou, duc de Normandie, et qui, bientôt après, devint roi d'Angleterre. Henri acquit par ce mariage l'Aquitaine, la Gascogne, et le Poitou: il se trouva maitre de toute la partie occidentale de la France, et beaucoup plus puissant que le roi Louis VII, son suzerain.
A partir de ce moment, les rois de France et les rois d'Angleterre sont en guerre, presque sans interruption, pendant trois cents ans.
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louis VII
Louis VI le Gros
Louis VI (1108 - 1137), qui est connu sous le nom de Louis le Gros, s'était appelé dans sa jeunesse l'éveillé. C'est lui qui fit sortir la royauté Capétienne de l'obscurité. Il vécut dans une étroite union avec l'église: Suger, abbé de Saint-Denis, était sonprincipal conseiller et son ami; mais Louis VI gagna surtout une grande force en s'alliant aux Communes. Les Serfs, c'est-à-dire esclaves et les Vilains, condition juste au dessus des Serfs, avaient essayé plusieurs fois de s'affranchir de leurs misères par des révoltes qui furent cruellement réprimées; mais au onzième siècle, un grand nombre eux parvinrent à gagner la liberté. En différents endroits, des Serfs et des Vilains formèrent des associations, qu'ils appelèrent Communes.Tous les membres de la Communes juraient de se soutenir et de se défendre les uns les autres. les Serfs et les Vilains réunis en Communes obtinrent une charte, c'est-à-dire un parchemin ou étaient marqués les devoirs de la Commune envers son seigneur et ceux du seigneur envers la Commune.
Avant d'obtenir la charte, les Vilains devaient payer à leur seigneur tout ce que celui-ci leur demandait. Après qu'ils l'eurent obtenue, le seigneur ne put exiger d'autres redevances que celles qui étaient réglées par cette charte. Avant, les Vilains étaient gouvernés par le seigneur. Après qu'ils eurent obtenue la charte, ils élurent un conseil chargé de gouverner la commune et de rendre la justice; ils eurent des maires et des échevins nommés par eux.
Ils se réunirent en assemblée générale, pour faire les élections et discuter de leur affaires. Avant d'obtenir la charte, les Vilains et les Serfs étaient soumis au caprice de leurs maitres. Après, ils furent des Bourgeois et des hommes libres. Pour obtenir les chartes, il fallut quelquefois de sanglantes révoltes; d'autres fois, les seigneurs les accordèrent sans difficulté.
Pour défendre leurs droits, les Communes eurent une milice. En France, les premières Communes furent le Mans, Cambrai, Noyon, Beauvais, Saint-Quentin, Laon, Soissons.
Ce sont des villes du nord. Dans le sud de la France, les villes avaient conservé les libertés municipales du temps des Romains. Ces libertés s'accrurent au onzième et au douzième siècle.
On a eu tort d'appeler Louis VI le père des Communes, car il n'a pas institué une seule Commune dans ses domaines; mais il voyait avec plaisir qu'il s'en établit chez ses vassaux, parce que la puissance de ceux-ci en était diminuée. Il a confirmé plusieurs charte concédées par ses vassaux: c'est pourquoi les Communes le regardèrent comme leur protecteur.
Avant d'obtenir la charte, les Vilains devaient payer à leur seigneur tout ce que celui-ci leur demandait. Après qu'ils l'eurent obtenue, le seigneur ne put exiger d'autres redevances que celles qui étaient réglées par cette charte. Avant, les Vilains étaient gouvernés par le seigneur. Après qu'ils eurent obtenue la charte, ils élurent un conseil chargé de gouverner la commune et de rendre la justice; ils eurent des maires et des échevins nommés par eux.
Ils se réunirent en assemblée générale, pour faire les élections et discuter de leur affaires. Avant d'obtenir la charte, les Vilains et les Serfs étaient soumis au caprice de leurs maitres. Après, ils furent des Bourgeois et des hommes libres. Pour obtenir les chartes, il fallut quelquefois de sanglantes révoltes; d'autres fois, les seigneurs les accordèrent sans difficulté.
Pour défendre leurs droits, les Communes eurent une milice. En France, les premières Communes furent le Mans, Cambrai, Noyon, Beauvais, Saint-Quentin, Laon, Soissons.
Ce sont des villes du nord. Dans le sud de la France, les villes avaient conservé les libertés municipales du temps des Romains. Ces libertés s'accrurent au onzième et au douzième siècle.
On a eu tort d'appeler Louis VI le père des Communes, car il n'a pas institué une seule Commune dans ses domaines; mais il voyait avec plaisir qu'il s'en établit chez ses vassaux, parce que la puissance de ceux-ci en était diminuée. Il a confirmé plusieurs charte concédées par ses vassaux: c'est pourquoi les Communes le regardèrent comme leur protecteur.
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Philippe 1er
Philippe 1er (1060 - 1108) répudie sa femme pour épouser Bertrade, femme du duc d'Anjou.
Il est excommunié, mais Philippe 1er brave l'excommunication.Tout son règne est occupé par de petites expéditions dans le domaine royal, autour de Paris.C'était un triste roi que ses contemporains accusaient de piller les marchands sur les routes. Pendant que les premiers Capétiens demeuraient presque inactifs, leurs vassaux montraient une grande énergie. Les Normands surtout se rendire célébres. Quelques pèlerins Normands débarquèrent dans l'Italie méridionale, qui appartenait alors aux empereurs de Constantinople, mais qui avait été en partie conquise par les Sarrasins d'Afrique. Ils se rendirent maître de toute la contrée et s'emparèrent ensuite de la Sicile. Les plus illustres d'entre eux furent Robert Guiscard et son frère Roger. Ils fondèrent un état qu'on appela plus tard royaume des Deux-Siciles.
En 1066, le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, prétendit avoir des droits à l'héritage du roi d'Angleterre, Edouard le Confesseur, qui était mort sans enfants.L'Angleterre s'était d'abord appelée la Bretagne. Après la chute de l'empire Romain, elle avait été envahie par les Angles et les Saxons.
Ce sont les Angles qui ont donné au pays le nom d' Angleterre.
A la mort d'Edouard le Confesseur, les Anglais, qui ne voulaient pas avoir pour roi le duc de Normandie Guillaume, donnèrent la couronne au comte Harold. Guillaume invita tous les Français qui voulaient chercher aventure à le suivre en Angleterre.
Une nombreuse armée se réunit sous ses ordres, il débarqua en Angleterre, et gagna la bataille de Hastings ou Harold fut tué. Les Anglais essayèrent de résister, mais ils furent partout écrasés. Guillaume le Conquérant, après avoir pris pour lui des domaines très considérables, partagea le territoire entre ses compagnons, leur distribuant les villes, les villages, les chateaux, les évèchés, les abbayes. Pendant plus de deux siècles, les rois d'Angleterre furent des princes Français; le Français était la langue du gouvernement et de la noblesse. Mais cette conquete fut pour les rois de France une source de périls, car les ducs de Normandie, maitre de l'Angleterre, étaient plus puissants que leur suzerain le roi de France.
Les premiers rois de la dynastie Mérovingienne et de la dynastie Carolingienne avaient été des rois puissants. Mais les grands avaient lutté contre eux; ils avaient diminué leur puissance, puis ils l'avaient annulée, et les derniers rois de ces dynasties avaient été des rois fainéants, c'est-à-dire des rois qui ne pouvaient rien faire. Au contraire, les grands laissèrent vivre tranquillement les premiers rois Capétiens, parce que ceux-ci n'étaient pas assez puissants pour les inquiéter.
Les premiers Capétiens ont été presque aussi faibles que les derniers Mérovingiens et les derniers Carolingiens; mais leurs successeurs seront puissants, et finiront par devenir les maitres absolus de la France.
Il est excommunié, mais Philippe 1er brave l'excommunication.Tout son règne est occupé par de petites expéditions dans le domaine royal, autour de Paris.C'était un triste roi que ses contemporains accusaient de piller les marchands sur les routes. Pendant que les premiers Capétiens demeuraient presque inactifs, leurs vassaux montraient une grande énergie. Les Normands surtout se rendire célébres. Quelques pèlerins Normands débarquèrent dans l'Italie méridionale, qui appartenait alors aux empereurs de Constantinople, mais qui avait été en partie conquise par les Sarrasins d'Afrique. Ils se rendirent maître de toute la contrée et s'emparèrent ensuite de la Sicile. Les plus illustres d'entre eux furent Robert Guiscard et son frère Roger. Ils fondèrent un état qu'on appela plus tard royaume des Deux-Siciles.
En 1066, le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, prétendit avoir des droits à l'héritage du roi d'Angleterre, Edouard le Confesseur, qui était mort sans enfants.L'Angleterre s'était d'abord appelée la Bretagne. Après la chute de l'empire Romain, elle avait été envahie par les Angles et les Saxons.
Ce sont les Angles qui ont donné au pays le nom d' Angleterre.
A la mort d'Edouard le Confesseur, les Anglais, qui ne voulaient pas avoir pour roi le duc de Normandie Guillaume, donnèrent la couronne au comte Harold. Guillaume invita tous les Français qui voulaient chercher aventure à le suivre en Angleterre.
Une nombreuse armée se réunit sous ses ordres, il débarqua en Angleterre, et gagna la bataille de Hastings ou Harold fut tué. Les Anglais essayèrent de résister, mais ils furent partout écrasés. Guillaume le Conquérant, après avoir pris pour lui des domaines très considérables, partagea le territoire entre ses compagnons, leur distribuant les villes, les villages, les chateaux, les évèchés, les abbayes. Pendant plus de deux siècles, les rois d'Angleterre furent des princes Français; le Français était la langue du gouvernement et de la noblesse. Mais cette conquete fut pour les rois de France une source de périls, car les ducs de Normandie, maitre de l'Angleterre, étaient plus puissants que leur suzerain le roi de France.
Les premiers rois de la dynastie Mérovingienne et de la dynastie Carolingienne avaient été des rois puissants. Mais les grands avaient lutté contre eux; ils avaient diminué leur puissance, puis ils l'avaient annulée, et les derniers rois de ces dynasties avaient été des rois fainéants, c'est-à-dire des rois qui ne pouvaient rien faire. Au contraire, les grands laissèrent vivre tranquillement les premiers rois Capétiens, parce que ceux-ci n'étaient pas assez puissants pour les inquiéter.
Les premiers Capétiens ont été presque aussi faibles que les derniers Mérovingiens et les derniers Carolingiens; mais leurs successeurs seront puissants, et finiront par devenir les maitres absolus de la France.
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